Pour faire simple, une agression extérieure est perçue par notre cerveau et ce dernier réagit en stimulant le système orthosympathique (globalement stimulant) qui induit la libération d’hormones comme le cortisol et l’adrénaline par les glandes surrénales. Lors d’un stress aigu, les hormones mettent en action notre corps afin qu’il puisse réagir à l’agression d’une façon très efficace : accélération de notre rythme cardiaque, hyper vigilance, mise à disposition de plus de sucre dans les muscles… Nous devenons hyper réactifs aux stimuli extérieurs et hyper capables d’agir, notre efficacité devient redoutable.
Ce système a permis à notre espèce de survivre face aux dangers mais aujourd’hui, même si le type d’agression a changé (nous ne risquons plus de nous faire dévorer en sortant de chez nous), notre environnement, même domestique, est devenu hyper-agressif (en tout cas notre cerveau n’est pas capable de faire la différence entre un animal sauvage qui vous saute dessus et un texto désagréable de notre patron). L’intensité de notre rythme de vie, l’importance prise par nos relations avec les autres, les sollicitations extérieures toujours plus envahissantes nous mettent sous pression en permanence.
Notre système sympathique est hyper sollicité en permanence et la machine ne refroidit plus…
Quelles sont les conséquences pour notre corps d’un stress chronique?
Vous le savez déjà, elles sont désastreuses : l’anxiété, les troubles musculo-squelettiques, les troubles du sommeil, la dépression, et même le burnout. Nous avons tous remarqué à quel point les personnes stressées pouvaient être agressives, devenir angoissées ou encore paranoïaques…
Lors d’un stress chronique, on observe que les neurones des amygdales (pas celles de notre gorge mais celles qui sont au milieu de notre cerveau et qui régulent les comportements de peur) deviennent plus réactifs et cette sur-stimulation entraine précisément toutes les réactions délétères précédemment citées, alors que l’activité des circuits nerveux à dopamine, sérotonine et oxytocine (neurotransmetteurs impliqués dans les circuits de récompense, de la régulation du sommeil et de l’attachement) est réduite.
Le cortisol libéré en trop grande quantité et sur une durée prolongée a de nombreuses conséquences néfastes sur le corps :
– Modification de nos comportements (agressivité, fatigue, anxiété, dépression)
– Inflammation de bas grade dans tout le corps qui peut conduire à des perturbations du fonctionnement de notre système immunitaire, à favoriser l’émergence de maladies cardio-vasculaires ou d’autres maladies chroniques…
De plus en plus de scientifiques et de soignants cherchent des solutions pour faire face à ce qui est qualifié de « mal de notre siècle ».
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